Paris-Brest-Paris
Conseils généraux
Pour ceux qui découvrent la randonnée, nous vous proposons les conseils d’un randonneur chilien, Juan Salinas, qui a participé deux fois au Paris-Brest-Paris Randonneur. Sa vision doit vous permettre de mieux vous préparer.
Le vélo : Avant de partir, vérifiez complètement votre vélo. Un contrôle technique est prévu par l’organisation, en particulier pour l’éclairage, mais il est nécessaire de tout contrôler. La selle : Il est essentiel de l’avoir utilisée avant et de s’y être habitué. Le Paris-Brest-Paris ne doit pas servir de test. Tout doit être testé auparavant sinon, vous pourriez le regretter ! |
L’éclairage :
Je recommande de prendre 2 feux rouges arrière, l’un fixé solidement sur le vélo et le second en remplacement. Certaines routes sont inégales et les pertes d’éclairage sont habituelles.
Le phare est un choix personnel. Certains utilisent un seul éclairage, tandis que d’autres en utilisent deux ou plus. J’utilise 2 phares alimentés par une dynamo. Le principal avantage est de ne pas avoir à se soucier de transporter des piles supplémentaires ou de recharger une batterie. La dynamo permet de s’affranchir d’éventuels problèmes de norme électrique différente en France.
Il est recommandé d’avoir une lampe sur le casque pour la lecture des cartes et des flèches de l’organisation, la réparation des crevaisons, etc.
Sur la route
La randonnée est longue. Il faut préserver ses forces dès le début et ne pas faire l’erreur habituelle de partir le nez dans le guidon.
Attente avant le départ. Vous ne pouvez pas prendre le départ sans avoir un gilet réfléchissant. A noter la lumière que certains portent sur leur casque.
De nombreux groupes se forment : petits, moyens ou grands, lents ou rapides. Essayez de trouver le groupe qui convient à votre force et votre vitesse.
Le parcours est fléché par l’organisation sur sa totalité. Faites-y attention ! Emportez une carte (on en trouve de nombreuses sur internet) pour comparer in situ, en cas de doute (échelle : pas plus petite que 1/200.000e).
Ne partez jamais seul la nuit. En vous joignant à un groupe, vous avez moins de risque de vous perdre ou de vous endormir.
ATTENTION ! Il est parfaitement possible de s’endormir sur le vélo. Si vous ne pouvez pas rester éveillé, arrêtez-vous et reposez-vous quelques minutes. Il est préférable de prévoir une sonnerie de réveil pour s’endormir serein.
Dans les contrôles, on a tendance à perdre beaucoup de temps lorsqu’il y a une forte affluence. Avant de manger, de faire sa toilette, etc., il faut faire valider son passage par l’organisation (carnet de route).
Au fil des jours et avec la fatigue, il est facile d’oublier. La quantité de temps «perdu» dans les contrôles est en moyenne de 25 à 45 minutes ! Dans les lieux de couchage, il faut souvent faire la queue pour avoir une place.
Précisez à quelle heure vous voulez être réveillé. Les ravitaillements et les places de couchage sont payants.
Tout est payé en espèces (euros), sans possibilité d’utilisation de carte. Si vous mangez et dormez dans les contrôles, prévoyez entre 80-120 euros environ pour l’aller-retour. Apportez des petites coupures (5, 10 et 20 euros). Si les « chambres » sont complètes, dormez dans un emplacement abrité et au chaud (ne pas avoir honte !). Lorsque tous les lits sont occupés, il n’est pas rare de voir des randonneurs dormir à même le sol. L’important, c’est le sommeil, et le confort est un luxe !
Ayez toujours du papier hygiénique. Vous ne savez jamais quand arrivera l’envie pressante, parfois dans la campagne, à l’aube et sans sanitaire proche.
La nuit, il peut faire froid à cette période (10°C). Couvrez bien pieds et mains, qui font le plus souffrir.
La journée, il peut faire jusqu’à 30°C… en cas de beau temps ! En 2007, la météo avait été très pluvieuse.
Suggestion d’équipement :
- 2 à 3 bidons
- Eclairage avant et arrière utilisé uniquement en mode « fixe » (utilisation interdite en mode « clignotant »)
- Des ampoules de remplacement (sauf si vous utilisez un phare à diodes)
- 1 nécessaire de réparation de crevaison
- 1 gilet réfléchissant
- 1 coupe-vent imperméable
- 1 à 2 paires de chaussettes de rechange
- 1 cuissard de rechange
- 1 paire de gants longs
- 1 paire de manchettes
- 1 sous-casque
- Du papier toilette
- 5 à 8 rayons pour les roues
- Ruban adhésif (pour scotcher ce qui est desserré ou cassé)
Les sacoches arrière sont souvent utilisées pour transporter les bagages.
A éviter : Ne pas apporter de sac de couchage, tente ou tout autre matériel de camping. C’est totalement inutile et ajoute de nombreux kilos superflus.
J’espère que ces informations vous aideront dans votre préparation.
Dernier point : Notre groupe avait réservé des chambres d’hôtel à 4 km de l’arrivée. Cela peut sembler peu mais suivant son état physique ou mental, CELA PEUT FAIRE BEAUCOUP !