Paris-Brest-Paris

Alimentation

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Brest, le tournant de votre saison

Mener à bien un PARIS-BREST-PARIS ou une épreuve d’ultra distance, repose sur l’absolue nécessité d’un solide entraînement. Pourtant, accumuler les kilomètres est loin d’être suffisant pour garantir la réussite de l’épreuve. Si la préparation est vitale, de multiples « grains de sable » peuvent, en effet, faire gripper la mécanique. Parmi ces causes majeures d’échecs, déshydratation et apport nutritionnel inadapté tiennent le tout premier rang !

Pour de nombreux cyclistes, boire n’a pratiquement pas d’autre but que de couper la soif. De là à conclure qu’en se privant de boire, tant à l’entraînement qu’en compétition, il devient possible de maîtriser cette sensation de soif, il n’y a qu’un pas que certains franchissent allègrement au détriment de leur intégrité physique. Or, par la transpiration et les échanges respiratoires, le cycliste peut perdre très rapidement plusieurs litres d’eau corporelle. Toute déshydratation se mesure directement en perte d’efficacité. En moins de 3 heures, la baisse des capacités de travail peut se chiffrer à près de 50% (ce que l’on peut comparer, grosso modo, au fait d’effectuer le parcours avec en permanence une vingtaine de kilos de bagages sur votre vélo) !

A ce niveau, la déshydratation se situe au niveau cellulaire et ses conséquences sont extrêmement fâcheuses : ralentissement de l’irrigation sanguine musculaire, diminution de l’oxygénation cellulaire, renouvellement insuffisant du glycogène musculaire, accumulation de toxines favorisant crampes ou tendinites…

Ce n’est certes pas en se privant de boire pour lutter contre la soif, suivant en cela les principes en vigueur dans les années 60, que l’on peut apporter une solution au problème. Il ne suffit pas davantage de boire sans retenue pour se réhydrater, et absorber des litres de liquide est non seulement inutile mais se révèle même néfaste car plus les quantités absorbées sont importantes, plus lente est l’assimilation des liquides.

Aucune déshydratation
n’est compensable à court terme !

Avant même l’épreuve, s’abstenir de boire ou boire sans méthode lors des entraînements et des brevets qualificatifs risque de se payer au prix fort. Trop de concurrents négligent la fatigue qui s’accumule lors des entraînements et des brevets qualificatifs et arrivent « détruits » à la date de l’épreuve. En outre, si la qualification est obtenue avec difficulté au brevet de 600, le pire est à craindre pour effectuer la distance totale de l’épreuve.

Accorder la plus grande attention aux règles d’hydratation et aux apports énergétiques dès les premiers brevets qualificatifs est donc indispensable pour se présenter au départ dans la meilleure condition physique et dans un état de fraîcheur suffisant pour assurer la réussite de votre PBP.

L’effort physique provoque (même par temps froid) une élévation de la température corporelle. Cette température est régulée par la sueur… dans la limite des réserves d’eau du corps ! Une hydratation mal conduite, des boissons inadaptées, seront forcément des obstacles au rendement musculaire et à la récupération et pourront être à l’origine de conséquences graves avant même la phase finale. Par forte chaleur, même un sportif très entraîné risque une hyperthermie d’effort pouvant le conduire dans un service hospitalier d’urgence.

Au cours de chacun des entraînements et des brevets qualificatifs il faudra impérativement prévenir tout déficit et s’imposer de boire et de gérer correctement son apport alimentaire d’effort.

En effet, s’alimenter en vue d’un PBP comme pour une simple sortie du dimanche n’est pas sans incidence sur les chances de réussite, ni sans engendrer des conséquences organiques susceptibles de transformer l’épreuve en calvaire et les semaines qui suivent en convalescence prolongée. Sur de tels kilométrages, les déshydratations graves, les états d’épuisement total et les problèmes tendineux ou articulaires pouvant contraindre à un arrêt prolongé voire définitif du vélo sont plus que fréquents.

La pratique sportive répond à des règles propres qui ne peuvent être négligées même si elles obligent à changer ses propres habitudes ou semblent se situer à l’opposé de celles-ci.

Globalement, le besoin d’énergie pour un PBP est de l’ordre de 35 000 kcal. Il est aisé de comprendre que toute erreur de choix ou de quantité sera sanctionnée. Si l’apport nutritionnel ne peut résoudre à lui seul toutes les difficultés inhérentes à la longue distance, l’état général du participant, son efficacité, ses aptitudes à récupérer… et une grande part de son plaisir (tant pendant qu’après l’épreuve) dépendent directement de l’énergie employée, de son adaptation pour ce type d’effort, de ses qualités essentielles mais aussi de son utilisation rationnelle.